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Première créature

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Josef Zezulka – BYTÍ – L’ÊTRE
philosophie de vie

PREMIÈRE CRÉATURE

Nous observons l’OEuvre créatrice. La première créature vivante, la plus primitive, apparut un jour dans sa progression vitale. Selon la loi du rythme de la vie, elle naissait et mourait. Au cours de ses différentes vies, elle acquérait des expériences qui lui permettaient de croître. Sa base interne – son noyau – constituait la notion d’être, la notion « Je suis ». C’est l’origine, c’est ce qui est le plus proche de l’unité substantielle. C’est le fragment de Podstata qui est originel dans la division créatrice.

Le « Je suis » originel, substantiel, est la cause propre de l’apparition et de la persistance de l’OEuvre créatrice. C’est la prise de conscience de l’être dans Podstata et l’observation dans l’OEuvre créatrice. Au sens figuré, c’est à peu près comme si l’homme avait conscience de sa nature humaine et de son corps, mais cette conscience est automatique et l’homme n’y pense pas forcément. Or, soudain, mu par une impulsion, il se rend compte de son moi et de son corps et il commence à y réfléchir. Dans son esprit, il observe sa forme et s’en rend compte, il porte son attention sur ses bras, ses jambes, sa tête, son tronc, puis il se rend compte de ses organes internes, de leur fonction, pour finir par méditer sur son environnement, sa vie, son destin. Tout simplement, il fait passer sa propre pensée à l’intérieur de lui-même et s’observe.

L’être éternel dure dans Podstata éternelle et infinie (dans le Dieu). La notion « je suis » est cette Podstata. Mais cette Podstata enferme également la notion statique et éternelle ainsi que son autre pôle, à savoir la perception de soi-même. Et puisque cette perception est progressive, un processus, qui est notre notion du temps, se manifeste dans un fragment de Podstata statique (dans le Dieu). Le temps n’existe pas dans l’éternité, mais il y existe tout de même, et ce lorsqu’une partie de l’éternité est divisée et séparée. Le temps n’est pour l’OEuvre créatrice qu’une notion provenant de la perception des créatures et de l’observation de son propre « je suis ».

La notion « je suis, j’existe, je dure » est le noyau de base interne de la créature. Ce même noyau par lequel la créature la moins élevée commence son processus d’évolution. Les expériences dont la créature s’enrichit au cours de ses différentes vies s’amassent autour de ce noyau et constituent sa forme psychique. Par conséquent, le « moi » d’une créature dont l’évolution n’en est qu’à ses débuts ne sera entouré, par exemple, que d’une seule expérience. Elle vit sa première vie de créature, unie à la matière, meurt et se réincarne dans un autre corps. Elle y consolide son expérience, meurt à nouveau, renaît dans son espèce et devient, après plusieurs naissances, si forte de sa première expérience qu’elle ne puisse plus avancer. Elle renaît alors dans une autre espèce, légèrement plus évoluée. Elle y acquiert une nouvelle expérience, inconnue jusqu’alors, qu’elle pénètre, vit et ajoute à sa première expérience de base. Ainsi, elle possède déjà deux expériences et, de ce fait, sa forme psychique a changé d’un petit degré. Étant donné que tout est interdépendant d’une certaine façon et que la forme psychique doit correspondre à la forme corporelle et inversement, le nouveau corps de la créature doit également changer de forme. En fait, cette créature plus complexe doit renaître non pas dans le corps qu’elle épousait dans sa vie antérieure, mais dans une espèce plus développée, plus évoluée. S’il s’agit, par exemple, d’un virus, il renaît dans une autre espèce virale, légèrement plus complexe. De nouveau, la créature y renaît à plusieurs reprises, elle perfectionne et harmonise ses deux expériences afin d’accéder au prochain stade de l’espèce, plus évolué.

On suppose, bien évidemment, que ces espèces plus évoluées existent déjà sur la planète. Si la planète est au début de son évolution et que la créature a atteint la limite qu’elle pourrait franchir, alors qu’elle ne dispose à ce moment d’aucune forme corporelle plus évoluée, elle doit attendre. Dans ce cas, les créatures en attente, non incarnées, provenant de l’ultime forme d’évolution la plus élevée, s’amassent dans l’espace et leur pression, croissante avec le temps, influe sur certains individus de la dernière forme d’évolution. Sous cette pression, ils donnent naissance aux individus qui diffèrent légèrement de leurs parents et qui, à leur tour, engendrent des enfants légèrement différents. Ainsi, la pression de la nouvelle forme psychique influe sur le développement corporel qui aboutit à l’apparition d’une nouvelle espèce évolutive correspondant, finalement, à la prochaine forme psychique, plus élevée. Une nouvelle espèce évolutive est née.

À force de traverser plusieurs vies, les formes psychiques des créatures se perfectionnent de plus en plus. De nouvelles espèces évolutives apparaissent sans cesse sur la planète. Les créatures moins évoluées donnent naissance aux créatures plus évoluées, aux nouvelles espèces botaniques et zoologiques, la variété de la vie corporelle – des espèces corporelles – se multiplie. Ce même processus s’observe chez toutes les créatures. Il s’agit toujours d’un travail accompli sur sa propre forme psychique, sa transformation, son perfectionnement, son ennoblissement et son harmonisation qui représente le mouvement d’évolution propre à chaque créature, un mouvement qui continue vers des destinées plus élevées qui se trouvent sur son chemin de l’évolution.

Lorsque la créature existe sous les formes de vie primitives, les moins évoluées, lorsque sa forme psychique n’est encore que très simple, elle ne vit dans son espèce évolutive qu’une seule vie ou un nombre restreint de vies. Ces quelques vies lui suffisent pour bien comprendre ses caractéristiques, encore peu nombreuses, pour les consolider et les harmoniser de façon adéquate. Au fur et à mesure qu’elle se réincarne dans des vies plus évoluées, elle devient de plus en plus complexe. Un nombre plus élevé de propriétés exige une élaboration plus approfondie. L’harmonisation des propriétés devient de plus en plus difficile. Chaque nouvelle caractéristique réaccorde partiellement ou finalise l’harmonisation de certains éléments de la forme psychique. Par conséquent, plus la créature passe par des espèces évolutives supérieures, plus le nombre de ses réincarnations dans la même espèce doit être élevé.

Disons qu’elle vivrait 20 vies en tant que souris et 30 vies en tant que chien. Or, en tant que singe elle devrait en vivre cinquante et, en tant qu’homme, une centaine. Mais ce n’est qu’un exemple. Je ne veux pas dire par là que le nombre de vies indiqué s’applique réellement à ces espèces évolutives.

Comme nous verrons plus loin, la vie humaine est la première de la lignée évolutive dans laquelle la créature puisse plus ou moins activement décider de sa progression d’évolution. En conséquence, le nombre de réincarnations y varie, bien qu’il soit déjà important à la base. L’homme, qui a déjà vécu plusieurs vies et qui est donc spirituellement plus évolué, peut réduire le nombre de réincarnations, s’il est en mesure de bien comprendre et de se transformer consciemment. Mais nous y reviendrons plus tard.

La vie organique est apparue sur la planète. Les tout premiers temps, comme il a déjà été dit, c’était une toute petite créature que nous pouvons appeler virus. La première vie se développait dans l’eau et était végétale. L’eau constituait le meilleur milieu pour l’apparition de la vie matérielle. Tous les éléments de base nécessaires à la création de la substance corporelle y étaient réunis. (On sous-entend le corps du virus, du végétal. Le virus fait partie du monde végétal.) L’élément terre était traité par l’élément eau, pénétré par l’élément air avec le concours de l’élément feu, c’est-àdire le rayonnement solaire.

Les premiers végétaux microscopiques ont progressivement donné naissance aux plantes plus complexes et plus développées. Un jour, la vie commença à se déplacer sur la terre ferme. La vie végétale n’était donc plus seule dans l’eau, la première vie animale étant apparue à ses côtés. Cet événement révolutionna l’évolution de la vie. Le premier et le plus primitif des animaux se distinguait du végétal par son premier mouvement autonome et, de ce fait, par le premier et le plus primitif des pouvoirs de décision. Ainsi commença une nouvelle, la deuxième étape de l’évolution.

Le végétal ne vit que par une expression vitale passive. Il s’adapte à son environnement, il ne décide de rien. La composante vitale de sa créature l’emporte sur la composante psychique.

Étant donné que l’animal a un pouvoir de décision, aussi primitif qu’il puisse être, il puise davantage dans podstata spirituelle et sa forme psychique croît avec des qualités légèrement différentes d’un végétal. Il s’agit des facultés de décider et de se mouvoir auxquelles sont inéluctablement liées des qualités nécessaires au contact avec le monde environnant et à l’instinct de conservation. Cette créature est non seulement relativement très complexe par rapport à la créature antérieure, le végétal, mais également différente du point de vue des qualités génériques. En effet, le passage au genre animal change radicalement son expression vitale.

La créature continue à se réincarner, passe par de nombreuses vies où elle ne cesse d’évoluer, se modifie, perfectionne et transforme sa forme psychique, fait des erreurs en prenant les décisions qu’elle corrige dans ses prochaines vies, ses connaissances s’approfondissent, son intelligence croît. Son expression vitale est active, mais son développement reste encore passif. Cela signifie qu’elle ne décide pas directement de sa propre progression évolutive, mais qu’elle est transportée par le flux de son évolution comme une feuille morte est portée par le flot du ruisseau. Elle s’arrête par endroits, s’accroche à la rive droite ou gauche, continue à être portée calmement, tombe dans un tourbillon pour être rejetée sur la rive où elle attend la prochaine montée de la crue afin d’être entraînée plus loin. Ce n’est qu’une progression évolutive passive obéissant à la « loi de cause à effet ».

 
 
 
 

Josef Zezulka – BYTÍ – L’ÊTRE – philosophie de vieJosef Zezulka – BYTÍ – L’ÊTRE – philosophie de vie
Éditeur © Tomáš Pfeiffer, Éditions Dimenze 2+2 Praha, Soukenická 21,
110 00 Prague, République tchèque
le 30 mars 2015, ISBN 978–80–85238–22–8 
Tous droits réservés. Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite ou diffusée sous aucune forme – papier, électronique ou autre – ni traduite dans une autre langue sans le consentement écrit préalable de l’éditeur. 
© Tomáš Pfeiffer, 2015

  

 
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