ÉNERGIE DE VIE
Le corps matériel que nous pouvons voir, toucher ou percevoir par nos autres sens est le résultat d’un long processus d’évolution. Sa base d’origine fut constituée par une matière inorganique (inanimée) qui, une fois unie à la composante psychique, devint organique (animée). Au cours d’un processus complexe d’évolution, elle se développait depuis la forme la plus primitive jusqu’à l’homme, en passant par des formes corporelles de plus en plus sophistiquées et de plus en plus évoluées.
La forme psychique de la créature se formait parallèlement à la forme corporelle, disposant toutefois d’une légère avance. Depuis la forme la plus primitive, elle aussi, jusqu’à la forme humaine, en passant par des stades de plus en plus évolués. Elle se développait avant la matière car elle lui est supérieure; en fait, c’est elle qui dictait et dicte toujours l’évolution de la matière.
La matière et la psyché sont pénétrées par des flux énergétiques ayant la même composition génétique mais se manifestant différemment, en fonction de leur sphère spécifique. La moitié de l’un des flux s’unit avec la moitié de l’autre pour former un ensemble que nous appelons « forces vitales ». Abstraction faite du flux de ces forces vitales, les deux moitiés restantes des flux d’origine demeurent intactes.
Ainsi, l’homme qui se présente comme une créature incarnée d’un certain niveau spirituel atteint grâce au processus d’évolution est constitué de matière corporelle, de composante psychique et de composante vitale. Toutes ces trois composantes existent dans Podstata, identiques. Ce sont les forces qui se dégagent dans ces sphères et en fonction de celles-ci. Chacune d’elles comporte les quatre composantes fondamentales, à savoir l’élément centrifuge, centripète, d’agitation et d’inertie.
Jusqu’à nos jours, les hommes se sont essentiellement intéressés à la matière. Leur intérêt pour la technique en plein essor allait croissant au détriment du savoir de la vie. Les gens découvraient les forces inorganiques, telles que l’électricité, la force magnétique, le géomagnétisme, la gravitation, le rayonnement du radium etc.
Actuellement, c’est-à-dire ces derniers temps, l’intérêt commence à se tourner vers les forces biologiques. C’est un début timide. Les scientifiques ont découvert, par exemple, le rayonnement mitogénétique mais ils n’ont pas approfondi leurs recherches dans ce domaine. Le rayonnement biologique (vital) est utilisé depuis fort longtemps par des magnétiseurs et guérisseurs pour traiter des maladies, mais vu qu’il n’a jamais été reconnu par la science officielle, il était qualifié de charlatanisme.
Ce n’est que récemment, il y a quelques années, que certains scientifiques se sont souvenus de ces anciennes découvertes et ont commencé à s’intéresser davantage aux énergies biologiques. Les époux Kirlian, savants soviétiques, ont inventé un procédé permettant de photographier le rayonnement des forces biologiques. Cette découverte a non seulement permis de vérifier l’existence même des forces biologiques, mais elle a également relancé l’intérêt des scientifiques pour ce sujet. Les faits connus des doctrines spirituelles, et plus particulièrement des anciens cultes évolués, ont ainsi pu être attestés de façon irréfutable. Je vais m’efforcer d’expliquer les acquisitions relatives à ce domaine, telles que je les ai comprises.
Les forces vitales, autrement dit l’ensemble des forces vitales (énergie de vie), traversent le corps vivant de l’homme et initient tous les processus de vie. Lors de la conception d’un nouvel être humain et de la fécondation de la cellule embryonnaire, les forces vitales de la mère agissent sur le développement du foetus. Le corps du nouvel être humain se forme selon son « plan mental ». Dans le corps de la mère, l’embryon subit tout un développement organique (ontogénétique). De même que la vie organique se formait sur notre planète au cours des longs âges, depuis la première cellule, le premier animal unicellulaire, jusqu’à l’homme, de même le développement foetal (le développement dans le corps de la mère) progresse depuis la cellule-oeuf jusqu’au corps humain. On peut voir sur l’embryon l’ensemble des phases de développement. Par conséquent, le développement foetal coïncide pleinement avec la progression évolutive globale qui a abouti à l’apparition de toutes les créatures vivant sur notre planète. Tandis que l’évolution globale a duré plusieurs milliards d’années, le même processus se déroule dans le corps d’une future mère en l’espace de neuf mois.
Il s’agit d’un seul et même plan de vie, d’une partie de la forme de l’OEuvre créatrice mais projetée dans une autre sphère de création à laquelle correspond sa dimension temporelle. Ce plan appartient au domaine spirituel (psychique, mental, intellectuel), tandis que sa mise en oeuvre est assurée par la force vitale (force biologique, âme).
À la base, la qualité et la forme de la psyché, de la matière et de la force vitale sont identiques. Ce sont les Quatre éléments créateurs décrits plus haut, avec leurs quatre qualités de base : force centripète, force centrifuge, inertie et agitation. Celles-ci forment la matière, la psyché et la vitalité. Je répète que c’est une seule idée fondamentale qui se manifeste différemment dans différentes sphères.
Par conséquent, chaque corps vivant ne comporte qu’une idée essentielle (forme, plan) qui apparaît dans 3 sphères. Les différentes parties de la force vitale, bénéficiant d’une des qualités propres aux Quatre éléments créateurs, se combinent différemment pour accomplir tous les processus de vie dans le corps. En résumé, elles font partie intégrante de chaque corps vivant.
Au moment où le corps cesse de fonctionner, c’est-àdire au moment de la mort, toute la créature humaine, à savoir la composante psychique et vitale, se sépare du corps mort dont la masse ne comporte que la composante vitale appartenant à la matière inorganique. Bien que la matière constituant le corps mort soit un reste organique, elle est vouée à la décomposition, à la désagrégation. Tant que la force vitale organique la maintenait en vie, cette matière obéissait aux lois organiques, mais une fois morte, elle est soumise aux lois inorganiques.
Le corps vivant est sans cesse animé par des processus de vie nécessaires à son fonctionnement. Il en existe quatre sortes. Dans un corps sain, ils se manifestent de la façon suivante :
1. Le facteur centripète fortifie les organes et cellules et favorise leur activité centripète. Il contribue à leur effort de stockage des matières nutritives, il favorise la synthèse des nutriments lors de leur transformation, il participe aux processus d’agrégation, de coagulation, il achemine les substances nutritives dans les cellules et organes. Il assure la coagulation du sang, provoque l’inspiration etc.
2. Le facteur centrifuge favorise, par exemple, l’activité des organes de sécrétion, provoque la dilatation des veines, l’expiration, le catabolisme – dégradation des nutriments déposés dans l’organisme. Dans la transformation de la nourriture, il participe à son analyse. Bref, il agit contre le facteur centripète avec lequel, dans des conditions idéales, il crée l’équilibre.
3. Le facteur d’inertie contribue à équilibrer et à atténuer les processus de vie. Il calme les agitations de toutes sortes. Il concourt aux processus de guérison, apaise des inflammations ou autres irritations. Il modère et équilibre les fonctions corporelles excessives. Il lutte contre l’hyperplasie. Lors de la transition de la vie d’un individu adulte, c’est-à-dire au moment où la maturation corporelle constructive s’inverse en vieillissement corporel destructif, il arrête la croissance ainsi que tous les efforts de construction déployés par le corps humain etc.
4. Dans la jeunesse, le facteur d’agitation dynamise l’activité et la croissance des tissus et des organes. Il stimule tout, autant qu’il excite et énerve. Il participe à la transformation des substances par oxydation ou combustion. Il représente la force contraire du facteur d’inertie auquel il s’oppose et avec lequel, dans des conditions idéales, il crée l’équilibre.
Ces facteurs constituent les quatre éléments fondamentaux de la force vitale globale qui s’en sert pour établir tous les processus de vie, corporels et psychiques. Dans le domaine psychique, ils consolident la pensée humaine, lui donnent son orientation fondamentale et sa valeur. Voici, en guise d’exemple, quelques effets qu’ils exercent :
1. Le facteur centripète oriente l’attitude mentale vers l’égocentrisme, l’égoïsme. Il réveille les susceptibilités. Dans la résolution de problèmes, il soutient le point de vue égoïste.
2. Le facteur centrifuge encourage l’altruisme, contribue à la compréhension du collectif de vie, résout les situations en respectant les autres, permet de se mettre dans les situations vécues par d’autres créatures et de vivre pour l’autrui. Il est contraire du facteur centripète avec lequel, dans des conditions idéales, il crée l’équilibre.
3. Le facteur d’inertie permet de parvenir à la sérénité, à la retenue, au raisonnement posé et d’arrêter des envolées mentales.
4. En tant que contraire du facteur d’inertie, le facteur d’agitation provoque l’effervescence, l’ardeur, l’emportement pour une cause, un raisonnement irréfléchi et impulsif, la dynamique d’idées, l’enthousiasme.
La vie est une oscillation permanente, un va-etvient incessant entre deux pôles. La composante vitale est basée sur le même principe. On y trouve un perpétuel mouvement alternatif entre la force centripète et centrifuge, entre l’ardeur et le froid. Si chacune de ces deux paires est équilibrée dans son expression vitale, nous sommes en présence d’un état de vie idéal. Par contre, la situation empire si leur équilibre est perturbé et que l’un des pôles est excessivement renforcé ou affaibli. Les pôles sont alors en dysharmonie qui se venge. Le corps est alors malade et la forme psychique de base, si longtemps cultivée au cours de l’évolution, est perturbée. Une légère perturbation de l’équilibre corporel et psychique est tout à fait courante. Elle est corrigée soit par la loi de cause à effet, soit par un raisonnement logique plus évolué. Afin d’équilibrer le corps, ce raisonnement conduit à utiliser des pratiques thérapeutiques ou guérisseuses et, pour ce qui est de la composante psychique, la connaissance, la volonté de corriger et de développer la forme psychique d’une façon juste.
Si les changements pathologiques et indésirables du corps et de la psyché sont anormalement intensifiés, ils encouragent et forment les différentes composantes de force de la façon suivante :
1. Dans le corps humain, le facteur centripète provoque la formation de calculs et de dépôts, les thromboses veineuses, la calcification des tissus, les athéromes, l’excès de dépôts graisseux etc.
Dans le domaine psychique, il renforce l’ego, l’homme est au centre de son raisonnement, devient le premier de ses propres intérêts et, fort souvent, seul son ego a de l’importance. Il agit sans égards envers les autres ou reste indifférent vis-à-vis du reste de la société. (Les gens ou d’autres créatures que l’homme considère comme négligeables.) Du point de vue des courants religieux, il ne se concentre que sur la connaissance de lui-même et s’efforce d’atteindre ses propres états de félicité grâce aux différents exercices. En résumé, le caractère centripète y est intensifié de façon malsaine.
2. Le facteur centrifuge se manifeste pathologiquement dans le corps par l’accélération des sécrétions et la non-utilisation des nutriments, l’impossibilité de porter l’enfant à terme, la prolifération des globules sanguins immatures dans la circulation sanguine, l’atrophie des tissus etc.
Dans la sphère psychique, ce facteur provoque un altruisme exagéré et malsain, un manque d’esprit critique, la négligence de soi-même, un relâchement de la pensée entraînant des chimères et visions etc.
3. Le facteur d’inertie se traduit, de façon maladive, par une inhibition excessive. Celle-ci peut concerner l’activité de la moelle osseuse et provoquer des anémies. Il peut également s’agir d’une inhibition exagérée et indésirable de l’activité du système nerveux comme, par exemple, une augmentation malsaine de l’activité du parasympathique. Ce facteur peut aussi être l’une des causes de la paresse intestinale, d’une activité affaiblie de la vésicule biliaire où il peut ensuite conduire, en s’associant avec la force centripète, à la formation de concrétions (calculs – sable). Par ailleurs, il diminue l’activité des glandes endocrines (certaines formes de diabète, par exemple) etc.
Du point de vue psychique, il réduit la dynamique mentale, provoque une froideur émotionnelle exagérée, la quiétude, l’indifférence. Il conduit à l’oisiveté et à une passivité excessive.
4. Le facteur d’agitation se traduit dans le corps par une augmentation malsaine de l’activité des organes et des cellules. Il conduit à l’hypersécrétion, l’hyperplasie, une excitation de l’activité organique et cellulaire, l’hyper-dynamisme. En association avec le facteur centrifuge, il induit une lyse pathologique, ainsi qu’une auto-immunité excessive et, de ce fait, dégénérée. Il participe partiellement au processus allergique complexe et porte une responsabilité prépondérante dans la prolifération maligne de cellules.
En ce qui concerne le domaine psychique, il se traduit par l’hyperactivité, l’agressivité, le fanatisme pouvant conduire jusqu’à l’absence d’esprit critique, l’énervement , l’hypersexualité etc.
Une bonne santé du corps et de l’esprit est conditionnée par l’équilibre des forces vitales du corps et de la psyché (de l’esprit), une anatomie correcte et une forme appropriée de la composante psychique. Or, l’homme n’est pas une créature suffisamment parfaite et évoluée pour qu’il puisse maintenir l’équilibre de toutes ces composantes. De plus, l’un des changements d’évolution survient au moment où notre créature intérieure atteint le stade de l’homme. L’homme se présente alors comme une créature de crise et sa crise est due au passage du développement passif au développement actif. Cette crise influe de manière très chaotique sur la pensée ce qui nous permet d’expliquer ce comportement humain insensé dont nous sommes témoins et qui conduit à une altération pathologique du corps, de la psyché, de même qu’à la façon de vivre et à une position de vie hypocrite. Nous avons ici à faire à l’une des grandes causes des maladies humaines, des anomalies et du dysfonctionnement du corps et de la psyché qui pourraient être, avec un peu d’esprit critique, moins graves et moins fréquents que ceux que nous connaissons aujourd’hui. Je pense à la façon de vivre actuelle de la majeure partie de l’humanité qu’un homme spirituellement évolué et réfléchi a du mal à comprendre. Nous sommes en face d’une position et d’un mode de vie illogique et irrationnel.
Il n’est pas très difficile de prendre conscience de la nocivité de l’alcool, par exemple. L’alcool est un poison affectant le système nerveux. Nous connaissons tous ses effets sur le système nerveux. Chacun de nous a certainement eu l’occasion de voir des personnes qui en ont abusé et de se rendre compte de ses effets évidents sur l’organisme. Cela arrive lorsqu’il est consommé à des doses importantes. Or, pris à petites doses, l’alcool agit également sur notre organisme, bien que son effet soit moins visible. Par exemple, on considère souvent qu’une petite quantité d’alcool est négligeable, sans se rendre compte qu’il diminue nos capacités neurologiques et psychiques. Lorsque quelqu’un traumatise souvent son organisme par de petites quantités d’alcool, parfois même plusieurs fois par jour, il ne se rend pas compte que son système nerveux n’est plus capable de fonctionner correctement. Lorsqu’il le réalise, il cherche la cause ailleurs.
Réfléchissons un instant sur le fonctionnement de notre corps. Nous nous mettons à table pour déjeuner et notre vue juge la nourriture posée devant nous. Nous avons envie d’en manger ou pas. Notre attitude psychique (mentale) commence à mettre en branle le système nerveux. Le corps se prépare à recevoir une certaine nourriture. Notre bouche commence à sécréter la salive et le système digestif se tient fin prêt. Ensuite, nous mangeons. La nourriture passe par l’estomac et l’appareil digestif. Lors de son passage lent, les cellules réceptrices de l’estomac et de l’intestin transmettent au cerveau les signaux décrivant le type exact de la nourriture. Le cerveau envoie ensuite des instructions aux cellules sécrétoires afin de préciser quels sucs doivent être sécrétés pour assurer la digestion correcte des différents aliments à des endroits précis du tube digestif ainsi que leur décomposition et transformation en d’autres substances, plus complexes et nécessaires au fonctionnement de l’organisme. Le système nerveux participe à la distribution de ces substances aux organes et cellules. Ces derniers émettent leurs demandes d’acheminement de certains nutriments nécessaires et de leurs quantités par l’intermédiaire du système nerveux qui satisfait ces demandes. C’est également par l’intermédiaire du système nerveux que les organes et cellules demandent d’éliminer les substances résiduelles, désormais usagées et inappropriées. Là aussi, le système nerveux accomplit ces tâches ardues. Son fonctionnement est si étonnamment complexe et diversifié, si remarquablement fin et difficile, que nous ne pouvons l’imaginer que de très loin malgré toutes les avancées actuelles de la science.
Et ce processus, si délicat et important, est subitement affecté et bouleversé par l’homme. En ne prenant, par exemple, « qu’un » demi de bière. Il en perturbe sérieusement tout le mécanisme. Et pourtant, il ne se rend compte de rien. Il agit selon les habitudes et usages mondains. Car il boit un demi de bière à chaque déjeuner et n’a jamais observé quelque chose de néfaste. Au contraire, comme il dit, cela lui fait du bien. Ce n’est que son opinion.
Un système nerveux aussi subtil et complexe subit un certain effet nocif même s’il ne s’agit que d’une très petite quantité de ce poison alcoolisé. Il est vrai que l’organisme se défend et qu’il parvient souvent à résister à l’effet alcoolique, mais si ces attaques se répètent, la digestion et la distribution des nutriments cessent de fonctionner correctement. L’homme ne s’aperçoit toujours de rien et ne réalise même pas que son état de santé se détériore lentement mais sûrement. Lorsque arrivent des maladies ou de mauvaises dispositions physiques, il ne songe même pas qu’il s’agit d’une accumulation de nombreuses erreurs parmi lesquelles figure l’alcool. Et je n’ai parlé que d’un « demi de bière au déjeuner ». Pensons maintenant à toutes ces doses d’alcool bien plus importantes que l’homme ingurgite pour être de bonne humeur.
Il n’est pas difficile de comprendre que fumer est nocif pour la santé. Par contre, il semble plus difficile de comprendre pourquoi les gens s’accoutument au tabac. Où est cette perfection humaine tant clamée qui nous différencie des créatures inférieures, si l’homme n’est pas à même de comprendre qu’il nuit consciemment et volontairement à son propre organisme ?
La vie obéit à une règle simple que peu de gens comprennent : tout ce qui n’est pas naturel nuit à l’homme. Le corps de chaque animal, et donc de l’homme, est conçu pour ne recevoir que certains types d’aliments. Selon ce principe, chaque créature a sa propre place bien définie dans la destinée générale, un peu comme une pièce essentielle et nécessaire au fonctionnement d’une machine complexe.
Sur son chemin de développement, la créature progressait pour devenir l’homme, quittait les espèces inférieures, carnassières, pour se transformer en espèces plus évoluées, herbivores. Comme je l’ai évoqué plus haut, l’homme est, de par la conception de son corps, herbivore, plus précisément frugivore, c’est-à-dire celui qui se nourrit de fruits, cueilleur de fruits. (Les scientifiques utilisent aussi le terme « omnivore », c'est-àdire celui qui mange de tout. Or, ce terme ne désigne pas une espèce évolutive de base, mais uniquement la déchéance d’une des espèces fondamentales, à savoir l’« herbivore ».) Il y a fort longtemps, son attitude primitive et sa compréhension religieuse insuffisante ont conduit l’homme à instituer un rituel religieux au cours duquel il ingérait un petit morceau de viande provenant d’un autre animal. Il croyait qu’il allait bénéficier de la force musculaire de l’animal ou, après avoir mangé un bout de sa cervelle, qu’il allait fortifier son essence psychique. Et il s’est mis à consommer de la viande. Avec le temps, il en consommait de plus en plus jusqu’à l’introduire dans ses habitudes alimentaires. À toutes ses erreurs de vie, il en a ajouté une autre, afin que tous ses défauts nuisent à son corps, son esprit et sa position sociale.
Ce sujet a déjà été largement abordé dans les chapitres précédents, mais il me semblait important de le rappeler avant d’évoquer en détail la façon dont on reçoit habituellement les forces.
La vie de notre corps, de sa composante psychique et vitale, est constituée de processus. Les événements incessants et les transformations permanentes, leur expression vitale intarissable. L’énergie qui anime ces processus varie sans cesse, elle s’épuise pour se recharger ensuite. L’homme reçoit les forces aussi bien activement que passivement, mais il les épuise également. Nous nous intéresserons à la façon dont ces forces sont naturellement et habituellement fournies :
a. au corps ; b. À la composante psychique ; c. À la composante vitale.